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entreprendreAgriculture : une économie active et bien présenteLait ou maraîchage, élevage ou céréales, l’agriculture est une composante essentielle du paysage et de l’économie du territoire. Une force vive qu’il convient de préserver et d’accompagner dans son renouvellement.Si les marchés locaux sont si bien achalandés et colorés, c’est en partie grâce aux exploitants du territoire. Fruits, légumes, produits lai-tiers, viande bovine ou volaille, les ex-ploitations sont très diverses et offrent un large panel d’activités, avec une pré-dominance pour la production laitière. On compte d’ailleurs plus de 550 exploi-tations. L’agriculture emploie plus de 1 000 personnes et occupe 44 % de la surface de l’agglomération. On note une tendance à la baisse du nombre d’ex-ploitations, mais elle est surtout due à la concentration (des exploitations plus grandes) et à l’augmentation du nombre de salariés. « L’agriculture se porte plutôt bien, avec de nouvelles ins-tallations récurrentes, explique Philippe Le Dressay, éleveur bovin à Vannes et élu à la Chambre d’agriculture de Bre-tagne. On en comptabilise 168 entre 2011 et 2015. » À l’opposé, on estime à 180 le nombre de départs potentiels à la retraite d’ici cinq ans. Historiquement très présente, l’agriculture se maintient en bonne place dans l’économie locale avec un chiffre d’affaires annuel de 123 millions d’euros en 2016 (l’équi-valent du chiffre d’affaires des sports nautiques sur toute la Bretagne).© Fotolia* AMAP : association pour le maintien d’une agriculture paysanne.❚❚DES NOUVELLES TENDANCES EN DÉVELOPPEMENTLe bio a toujours la cote : 80 exploita-tions ont choisi l’agriculture biologique, et ils sont 48 parmi les agriculteurs en installation. « Le bio prend de l’ampleur, confirme Philippe Le Dressay, y compris dans la production laitière. On compte aussi bien des conversions que des ins-tallations vers le bio, par choix éthique mais aussi en réponse à une très forte demande des consommateurs. » Bio ou non, nombreux sont ceux qui privi-légient aussi la vente directe ou locale. Au total, 107 exploitations commer-cialisent tout ou partie de leur produc-tion en circuits courts. « On a toujours connu ça : Vannes est une grande ville, un lieu de vente historique pour les agri-culteurs. » Une tradition qui a du bon et qui revient au goût du jour avec les mar-chés, les magasins de producteurs, la vente à la ferme ou en AMAP*.❚❚DES PISTES DE RÉFLEXION POUR L’AVENIRL’agriculture est au cœur de l’histoire et de l’activité économique du terri-toire : c’est un enjeu d’avenir pour le développement local. L’agglomération travaille avec la Chambre d’agriculture sur différentes actions : l’aide à l’ins-tallation (voir ci-contre), la valorisation des friches agricoles en cours sur la presqu’île de Rhuys, la participation au programme alimentaire local (PAT) pour favoriser l’approvisionnement de proxi-mité des restaurations collectives… « L’alimentation est au cœur des pré-occupations. On doit consommer en priorité les produits du terroir. Comme le chou pomme de Séné : très goûteux, il était envoyé par wagons dans l’est de la France pour être transformé en chou-croute… Il faut redécouvrir ces produits locaux et de saison. » 360 I N°2 I JANV. FÉV. MARS 2018